Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Présidentielle au Brésil : une démocratie à rétablir

Marjorie Marona & Fabio Kerche

Publicado na revista  francesa Le Droid de Vivre

 

En quelques années, le Brésil est passé d’une démocratie pleine de vitalité à l’un des pays touchés par la vague autocratique globale qui a débuté au milieu des années 1990. Les données de l’institut de recherche indépendant V-Dem (Varieties of Democracy) montrent que le Brésil est l’un des quatre pays qui ont le plus souffert de cette évolution au cours des dix dernières années. Les seuls États à être dans une pire situation sont la Hongrie, la Pologne et la Turquie. Le Brésil a régressé de 0,28 point par rapport à la mesure de 2010, sur une échelle (de 0 à 1) qui capte la proximité ou l’éloignement par rapport au modèle de la démocratie libérale. Les indicateurs mesurent l’État de droit, les libertés individuelles, la possibilité d’une contestation publique et la réalité de la compétitivité électorale. De son côté, l’ONG états-unienne Freedom House, scrutant le même phénomène, a estimé que la démocratie brésilienne a perdu jusqu´à 73 points (sur une échelle de 0 à 100) en matière d’accès aux droits politiques et aux libertés civiles.

Un crise politique profonde
Le tournant autocratique du Brésil s’est accéléré avec l’arrivée de Jair Bolsonaro à la présidence de la République en 2018. À la veille de l’élection présidentielle de cette année, les 2 et 30 octobre, le président brésilien a menacé, à l’instar de ce qu’a fait Donald Trump aux États-Unis, de ne pas accepter les résultats des élections.

Pour comprendre comment un pays qui avait gagné la bataille contre la faim, qui était devenu la sixième économie mondiale et qui organisait des élections justes, compétitives et périodiques dans un environnement de pluralisme politique et de liberté d’expression, a commencé à pencher ouvertement pour l’autoritarisme et ses conséquences violentes, il est nécessaire d’effectuer un retour en arrière dans un passé récent. L’élection de Bolsonaro en 2018 est, en fait, le résultat d’une crise politique profonde dont les contours ont été tracés par de nombreuses mains. Les dirigeants politiques et les membres de l’élite judiciaire brésilienne, sous les applaudissements des grands médias, ont encouragé une profonde déstabilisation du système politique. Ce sont ces acteurs qui ont rendu possible que l’agenda anti-corruption opère en faveur de l’antipolitique, créant ainsi un espace pour qu’un outsider, un ancien député d’extrême droite insignifiant, accède à la présidence de la République.

Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil.

Pendant la majeure partie de la période démocratique qui a commencé au milieu des années 1980, deux partis ont structuré la compétition électorale et la dynamique législative au Brésil : le Parti des travailleurs (PT) et le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). Cet équilibre a été rompu lorsque, lors des élections de 2014, le candidat battu Aécio Neves (PSDB) a remis en cause la légitimité de la réélection de Dilma Rousseff (PT), affirmant que le Parti des travailleurs était une organisation criminelle. À ce moment-là, la règle d’or des régimes démocratiques selon laquelle le perdant, gouvernement ou opposition, doit accepter le résultat des urnes, a été brisée.

Un « lavage express » qui tourne mal
La posture d’Aécio Neves et de son parti a servi de déclencheur à un blocage systématique au Congrès des initiatives du second gouvernement de Dilma Rousseff, générant une crise de gouvernabilité et une crise économique. D’énormes manifestations de rue ont encouragé les politiciens défaits ou ceux qui n’avaient pas d’influence significative à concevoir la possibilité de diriger le pays sans passer par les élections. Dilma Rousseff a subi une procédure de destitution à la légalité douteuse, soutenue et dirigée par le vice-président de la République, Michel Temer, et bénéficiant de la complaisance du pouvoir judiciaire.

Derrière les manœuvres du monde politique, la collusion de certains dirigeants et de leurs partis, il y avait un groupe de procureurs et de juges qui se sont appropriés l’agenda de la lutte contre la corruption et ont renforcé le discours de l’antipolitique. Pour les membres de l’opération Lava Jato (« lavage express »), une version tropicale des « Mains propres » italiennes, la corruption était endémique et structurelle, et les gouvernements du PT auraient fonctionné sur ces bases tout au long de leurs mandats. Lava Jato a été organisée comme une croisade contre la corruption, avec l’ancien président Lula da Silva comme cible principale.

C’est ainsi que la crise de gouvernabilité est devenue une crise de la démocratie au Brésil. Dilma Rousseff avait subi ce que beaucoup considéraient comme un véritable coup d’État parlementaire en 2016 et Lava Jato allait réussir à mettre l’ancien président Lula derrière les barreaux, l’empêchant de se présenter aux élections de 2018. Ce contexte s’est avéré être un terrain fertile pour l’émergence de candidats qui se sont présentés comme « apolitiques », « contre le système corrompu », « contre les politiciens traditionnels » ou « contre la vieille politique ». Nombre d’entre eux sont sortis vainqueurs au niveau infranational – gouverneurs et députés des États fédérés – et le Congrès national a connu son plus grand renouvellement depuis la redémocratisation du pays. Le résultat qui a eu le plus grand impact sur la démocratie brésilienne a toutefois été l’élection de Jair Messias Bolsonaro à la présidence de la République.

Misogynie, racisme et homophobie
Le système d’élection présidentielle à deux tours, qui a toujours fait obstacle à l’extrême droite en France, n’a pas suffi au Brésil. Malgré la résilience du PT, qui a réussi à porter la candidature de Fernando Haddad au second tour et à faire élire le groupe de députés le plus important de la Chambre des députés, Bolsonaro a débarqué à la présidence de la République. Le Mouvement démocratique brésilien (MDB) et le PSDB, acteurs clés de la destitution de Dilma Rousseff et premiers partisans de Lava Jato, en ont été les plus grands perdants. La droite modérée représentée par le PSDB a été remplacée par l’extrême droite organisée autour de Bolsonaro. L’équilibre qui existait depuis la redémocratisation a été perdu.

L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme.

Comme dans d’autres cas où des dirigeants autoritaires arrivent au pouvoir par le biais d’élections, on n’a pas compris immédiatement, au Brésil, que la démocratie était en danger. L’élite économique, les secteurs de la société ayant une forte aversion envers le PT et les grands médias ont commencé à parier sur la possibilité de « dompter » Bolsonaro. Cela signifiait tolérer un discours misogyne, raciste et homophobe, tandis que la plateforme néolibérale supprimant les droits conquis par les Brésiliens les plus pauvres progressait. Les manifestations ouvertement antidémocratiques ont été tolérées ou minimisées comme si elles ne représentaient aucune menace réelle. Bolsonaro suivait pourtant à la lettre la feuille de route des populistes d’extrême droite, nouveaux dirigeants autoritaires élus dans le monde entier. Sans exactement se lancer dans une rupture institutionnelle, Bolsonaro a attaqué les dimensions fondamentales du régime démocratique : il a agressé la presse, promu un environnement favorable à la désinformation, encouragé la violence politique, prononcé des discours de haine, résisté aux contrôles constitutionnels, menacé les ministres de la Cour suprême et jeté le discrédit sur le processus électoral. Et tout cela au nom d’une prétendue majorité qu’il s’est targué de représenter. Selon le président, « les minorités doivent se soumettre », dans une conception illibérale de la démocratie représentative.

La Cour suprême au créneau
La vérité est que les institutions brésiliennes subissent une pression énorme. En termes politico-institutionnels, le Sénat fédéral présente encore une certaine résistance aux assauts autoritaires du président, mais c’est auprès de la Cour suprême (Supremo Tribunal Federal) que Bolsonaro rencontre les plus grandes difficultés. C’est cette plus haute instance du pouvoir judiciaire qui a apporté une certaine rationalité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ce sont ses juges – appelés « ministres » – qui ont fait en sorte, par exemple, que les gouverneurs puissent prendre des initiatives de distanciation sociale et de vaccination face aux défaillances du président dans la coordination de la politique de santé. C’est encore le Supremo Tribunal Federal qui a rendu possible le démantèlement du réseau de désinformation et de fake news qui alimente Bolsonaro et ses alliés dans la propagation de discours haineux et d’incitations aux mouvements antidémocratiques.

Si la Cour suprême n’est pas plus efficace dans la défense de l’État de droit démocratique, c’est parce que Bolsonaro est soutenu par le droit de veto que peuvent exercer le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, et le procureur général de la République (PGR), Augusto Aras. Ce sont eux qui contrôlent le début d’éventuels processus judiciaires pour juger les nombreux délits, de droit commun et de « responsabilité » (manquements graves à la fonction), du chef de l’exécutif. Ces processus auraient pu anticiper la fin du mandat de Bolsonaro. Au président de la Chambre des députés, le président de la République a remis le contrôle d’une partie importante du budget, construisant une alliance qui a rendu impossible l’étude de plus d’une centaine de demandes de destitution par l’Assemblée nationale. Le procureur général a été nommé par Bolsonaro à la tête du ministère public et a agi dans son intérêt dans l’attente d’une reconduction à ce poste ou d’une nomination à un poste vacant au sein de la Cour suprême. Bolsonaro s’est protégé et est parvenu à neutraliser les charges de corruption.

Un héritage de destruction
La stratégie de Bolsonaro, qui a été efficace pour éviter l’anticipation de la fin de son mandat, pourrait cependant ne pas être suffisante pour garantir sa réélection. Tous les sondages annoncent une victoire de Lula. Le doute tourne autour de la date, le 2 octobre, à l’issue du premier tour, ou le 30, au terme du second tour – l’ère des doutes sera close quand les lecteurs découvriront ce texte. C’est pourquoi les élections générales de cette année sont une chance pour la démocratie brésilienne. La perspective électorale est claire, même si le but ne sera pas facilement atteint. La bonne nouvelle est que plusieurs responsables politiques qui, dans un passé récent, ont contribué à la déstabilisation du système politique, sont désormais autour de la candidature de Lula (PT), qui s’est présenté comme la seule alternative viable à Bolsonaro et à son projet autocratique. Il ne s’agit pas seulement d’assurer la victoire des forces de gauche sur celles de droite, ou du parti A sur le parti B. Ce qui est en jeu, c’est la possibilité de remettre la démocratie sur les rails. Les principales forces politiques semblent avoir fait une lecture correcte de la dramatique situation brésilienne.

D’autre part, Bolsonaro a signifié qu’il ne quitterait pas le gouvernement de manière pacifique en cas de défaite dans les urnes. Le processus électoral s’est déroulé au Brésil dans la tension et la violence politique qu’implique la méfiance jetée sur le bon déroulement de l’élection. Les médias brésiliens ne croient pas que Bolsonaro ait, en fait, le soutien des forces armées pour mener une rupture institutionnelle.

L’inquiétude réside davantage dans le chaos social que pourrait générer une alternative dans le genre « invasion du Capitole ». En outre, Bolsonaro ferait pression, en fait, pour une forme d’amnistie. Avec la fin imminente de son mandat et la perte conséquente de ses prérogatives fonctionnelles, tout porte à croire qu’il pourrait être arrêté pour certains des crimes qui lui sont reprochés. Ainsi, une proposition a surgi dans le débat public selon laquelle tous les anciens présidents devraient automatiquement devenir sénateurs à vie, auquel cas leur immunité serait maintenue. D’un autre côté, une victoire de l’actuel président serait un désastre pour ce qui reste de démocratie brésilienne. Rien n’indique qu’à l’occasion d’un éventuel second mandat, Bolsonaro ne se conduirait d’une façon plus équilibrée et respectueuse des droits individuels.

Dans ce contexte, gagner les élections semble être le moindre des défis de Luís Inácio Lula da Silva. S’il assume le pouvoir comme le veulent les règles démocratiques, Lula n’aura pas un gouvernement facile. L’héritage de destruction laissé par l’administration Bolsonaro touche les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche et de la technologie, de la culture, entre autres domaines, tout comme ceux liés à la question des droits de l’homme. La gestion désastreuse de l’économie a été renforcée par le contexte de la pandémie, dont la gestion a été tout aussi tragique. Les indicateurs et la réalité de la rue annoncent une catastrophe mesurée par une croissance médiocre, une inflation et un chômage élevés, la misère et la faim. L’espoir de jours meilleurs pour le peuple brésilien se confond une fois de plus avec la défense intransigeante de la démocratie.

 

Fábio Kerche, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale de l’État de Rio de Janeiro (Unirio).

Marjorie Marona, professeur de sciences politiques à l’Université fédérale du Minas Gerais (UFMG)

Eleitores do exterior dão a Lula sete pontos de vantagem sobre Bolsonaro, mas são esquecidos pelos analistas

Eleitores do exterior dão a Lula sete pontos de vantagem sobre Bolsonaro, mas são esquecidos pelos analistas

Álvaro Lima e Mariana Dutra

Publicado na Midia Ninja

 

Muito se comentou sobre a possibilidade da vitória do ex-presidente Lula no primeiro turno das eleições deste ano. Pesquisas internas e externas apontavam para tal possibilidade. Estratégias políticas foram traçadas e esforços eleitorais redobrados de forma que esta possibilidade se materializasse. Urnas contabilizadas, o candidato do Partido dos Trabalhadores teve 1,8 milhão de votos a menos do necessário para uma vitória no primeiro turno.

 

Análises pós-pleito mostraram que o ex-presidente obteve maior votação no Nordeste enquanto sua performance no Sul e Sudeste deixou a desejar. Conclusão: é necessário consolidar e ampliar os votos no Nordeste do país e avançar em estados como São Paulo, Rio e Minas no segundo turno. Assim foram os comentários de estrategistas e apoiadores. Fora de qualquer consideração ficou o eleitorado brasileiro no exterior. 

 

Votar não é uma tarefa simples para os mais de quatro milhões de brasileiros que moram no exterior. Seguindo o mesmo modelo que acontece no território nacional, o voto é presencial, feito em urna eletrônica.  Para alguns eleitores, isto pode requerer viagens de horas (ou até dias) até uma seção eleitoral.  As longas filas, de até  quatro horas, costumam ser notícia na cobertura jornalística sobre as eleições no exterior. Na cidade de Boston, no Nordeste dos Estados Unidos,  há relatos de que os primeiros eleitores começaram a formar filas às 4 da madrugada. 

 

Diferente da norma para o território brasileiro, no exterior, a partir de 100 metros de distância das seções, as manifestações políticas em som alto são permitidas. Antevendo casos de violência política, autoridades brasileiras orientaram às repartições consulares a aumentarem o esquema de segurança em parceria com os governos locais. Mesmo assim, carreatas e manifestações  foram vistas. Em algumas localidades, o clima era hostil para quem usava vermelho. O jornalista Jamil Chade relata em sua coluna no UOL que, na Suiça , a polícia teve que intervir para parar a distribuição de camisas de Bolsonaro nos arredores de uma seção eleitoral.

 

Entretanto, apesar da coloração verde e amarela das fotos de brasileiros votando ao redor do mundo, o resultado das urnas no exterior foi vermelho.Desde a redemocratização brasileiros no exterior podem votar, e desde então, sempre votaram em candidatos do campo conservador. 

 

No entanto, Lula teve a maioria dos votos e com uma diferença maior do que no Brasil. Foram  47,13% para Lula contra 41,63% dos votos para Bolsonaro. A margem de diferença um pouco maior do que a nacional mostra um potencial de voto deste grupo. 

 

A comunidade brasileira emigrada mais do que dobrou de tamanho nos últimos cinco anos, assim como o registro das pessoas para votar. Representando quase 2% dos cidadãos em idade de votar, são mais de quatro milhões de brasileiros no exterior, dos quais quase 700 mil estão registrados para votar. Um aumento de 39% em relação às eleições passadas. Se este eleitorado  multiterritorial estivesse concentrado em um estado brasileiro, ocuparia a 16° posição em grandeza.  Este crescimento tem chamado a atenção da Justiça Eleitoral, que inclusive sinalizou a necessidade de se repensar e modernizar o modelo de voto para os emigrados, com a possibilidade de se realizar a votação no exterior pela internet.

 

Nestas eleições,  o comparecimento foi de 43,76% do total.  Apesar da grande abstenção, ela diminuiu em relação ao pleito de 2018 quando foi de 59,24%. A questão que se coloca é quais são as razões para a baixa participação diante de um eleitorado expoente?

 

As razões são muitas, mas vamos aqui nos deter a três delas.  Primeiro, a pouca importância dada pelo Estado brasileiro aos seus cidadãos residentes no exterior, vide baixo investimento realizado pelo TSE durante todas as eleições passadas e a presente, tanto na educação cívica quanto na infraestrutura eleitoral. Segundo, o pouco interesse dos partidos políticos evidente, entre outros aspectos, na filiação partidária de cerca de onze mil filiados em toda a diáspora brasileira. E, por fim, a falta de uma agenda assentada na realidade concreta da vida dos brasileiros emigrantes – nossa própria falta, como Álvaro Lima argumenta em livro recentemente lançado chamado Ausente & Presente: O Voto do Brasileiro no Exterior e a Necessidade de uma Reforma Eleitoral.

 

Para Lula, conseguir 1,8 milhão de votos no exterior para ganhar no primeiro turno não seria fácil mas seria possível se este eleitorado fosse visível aos partidos. O candidato Jair Bolsonaro teria mais dificuldades, pois precisaria de cerca de oito milhões de votos para ganhar no primeiro turno.  

 

Ainda que esses cálculos sejam abstratos, eles deveriam ser considerados tanto pelas campanhas políticas quanto pelo Estado brasileiro de forma a aumentar o registro e eliminar as barreiras existentes. Da nossa parte, emigrantes brasileiros, deveríamos considerar como, pelo voto, poderíamos impactar a vida real dos nossas vidas, principalmente a daqueles que chegam indocumentados, passam necessidades, humilhação e voltam, com a anuência do governo brasileiro, algemados para o Brasil. 

 

Conjecturas vãs? Talvez. O fato é que precisamos registrar cerca de quatro milhões de pessoas, trazê-las às urnas e impulsionar reformas eleitorais e partidárias que atendam as nossas necessidades. Passadas as eleições, estas conjecturas precisam ser transformadas em programa de trabalho das organizações e lideranças brasileiras no exterior e no Brasil.

 

Álvaro Lima é é diretor de Pesquisa da Boston Planning and Development Agency (BPDA),  Doutor em Economia Política pela New School for Social Research, e fundador do Instituto Diáspora Brasil.

 

Mariana Dutra é bolsista do INCT/ IDDC,  diretora do Instituto Diáspora Brasil, socióloga pela UFPR e  mestra em Políticas Públicas pela FLACSO.

Ao centro, e a todo vapor.

Ao centro, e a todo vapor.

Carlos Ranulfo Melo

Publicado no Jota

 

Uma das grandes contribuições da democracia à humanidade foi criar as condições para que os conflitos que atravessam a sociedade sejam resolvidos de forma pacífica. Para que isso aconteça, é preciso compromisso com regras estabelecidas em processos livres e justos, além de disposição para negociação e cooperação. Em contextos de polarização, no entanto, isso pode tornar-se muito difícil.

Giovanni Sartori, em seu clássico estudo sobre o tema (Partidos e Sistemas Partidários), caracterizava os processos de polarização com base na capacidade dos partidos situados nos extremos do espectro ideológico imprimirem uma dinâmica centrífuga ao processo político, desidratando dessa maneira as alternativas colocadas ao centro. Nos dias de hoje, ao se analisar a polarização, a atenção não se volta exclusivamente aos partidos. É para a sociedade que se olha.

Um país entra em um processo de polarização quando as pessoas passam a alinhar suas preferências sobre as mais diversas questões a partir da redução das questões sociais e políticas a uma única dimensão, seja ela expressa em termos de esquerda/direita, religião, etnia, ou simplesmente como um confronto entre “nós” e “eles”. 

À medida que isso ocorre, ou seja, que as preferências se superpõem, a sociedade vê-se dividida entre grupos relativamente homogêneos e distantes entre si. A multidimensionalidade da esfera pública ameaça entrar em colapso e com isso a diversidade que alimenta a democracia. O passo seguinte é o aumento da hostilidade entre os diferentes grupos.

A polarização é hoje um fenômeno mundial, fortemente relacionada ao crescimento do populismo de direita. Ainda que possua raízes na sociedade, ela é alimentada e potencializada por um discurso que dirige sua intolerância ao multiculturalismo, à diversidade social e às instituições da democracia liberal. É, portanto, caracterizada por forte assimetria em sua origem. Por isso, ao crescimento do populismo de direita não corresponde, na grande maioria dos casos, a emergência de um populismo de esquerda, mas um movimento de defesa da democracia.

No Brasil, a eleição de 2018 foi polarizada a partir do surgimento de um candidato de extrema direita.  Seguindo a receita dos autocratas modernos, Bolsonaro conseguiu traduzir as tensões latentes no país como se os eleitores estivessem diante de uma escolha entre um país ordeiro, de valores cristãos e sem corrupção ( o “nós”), e a velha política (a “deles”), que estaria colocando tudo isso em risco. A partir de então começou a ser traçada a linha, tão artificial quanto qualquer fake news, que dividiu o país em duas partes.

A assimetria foi evidente. Em estudo baseado em survey, Fuks e Marques (Afeto ou ideologia: medindo a polarização no Brasil) mostraram que a polarização na eleição de 2018 foi predominantemente afetiva, relativa a sentimentos de afeição/desafeição e não a diferenças programáticas. E, enquanto os eleitores de Bolsonaro situavam-se claramente à direita, os que haviam votado em Haddad assumiam posições próximas ao centro – refletindo a inexistência de um polo tensionando a disputa em direção à esquerda. 

Na atual eleição, o “nós” e “eles” continua sendo uma fabulação emanada a partir da extrema direita. Para tentar vencer, Bolsonaro e companhia criaram uma ficção – os comunistas vão tomar o poder, nossa bandeira será vermelha, as igrejas serão fechadas, os bandidos soltos e a família destruída. E, por incrível que pareça, temos milhões de brasileiros que acreditam em tudo isso.

Diante disso, torna-se inevitável que outros tantos milhões passem a olhar com estranheza os seguidores de Bolsonaro – de onde surgiu essa gente? O sentimento passa a ser o de que existe um muro a separar esses tantos milhões daqueles que ostentam um adesivo com o número 22 ou uma bandeirinha do Brasil tremulando no carro. 

Acontece que nessa eleição, se comparada a de 2018, o muro de fato ficou mais alto. E a razão é simples: um eventual segundo mandato de Bolsonaro constitui uma ameaça real à democracia. Não estamos apenas diante de palavrório usual em campanha eleitoral. Estamos perante comportamentos fartamente anunciados. Os sinais são tão evidentes que Bolsonaro tratou de desconversar sobre a ampliação do STF. Mas os outros tantos milhões, esses que se indignaram com as abjetas palavras da senhora Damares sobre o abuso sexual de crianças, já sabem que não se pode acreditar em nada do que diga o atual presidente.

Derrotar Bolsonaro não é uma tarefa da esquerda. A esquerda sequer tem força para tanto. Por isso, ao centro e a todo vapor. Derrotar Bolsonaro é tarefa de todos aqueles que consideram essencial viver em uma democracia, sejam eles de esquerda, centro ou direita, chamem-se Boulos, Tebet ou Amoedo. Se uma ampla frente não foi possível em 2018 ou no primeiro turno deste ano, ela está se concretizando no segundo. E em consonância com essa convergência cabe à campanha de Lula reconhecer, em alto e bom som, que o próximo governo não será do PT. O que está em jogo não é se vai ou não “dar PT”. O decisivo é saber se vai “dar democracia”. 

Governar depois desses quatro anos de destruição deliberada não será fácil, disso sabemos todos. Haverá urgência de retomar um crescimento associado à inclusão social e econômica. Será preciso retomar políticas públicas e reestruturar instrumentos para garanti-las nas mais diversas áreas. Mas os desafios ficarão ainda maiores se não for desarmada a bomba da radicalização. Também por isso, ao centro e a todo vapor. Não se enfrenta um movimento de extrema direita aglutinando forças à esquerda. É a partir do centro que se torna possível dialogar com forças políticas e setores sociais que, por uma razão ou outra, se mantém na órbita do ex-capitão, mas que dele podem se descolar. Uma vitória de Lula não provocará, é óbvio, o desaparecimento do bolsonarismo. Mas como expressão de uma ampla frente democrática permitirá que a retórica delirante que o caracteriza seja gradualmente isolada.

Depois do impeachment de Dilma, da estrondosa derrota eleitoral na eleição municipal de 2016, dos escândalos na Petrobrás, da prisão de Lula, não deixa de ser irônico que caiba ao PT liderar um movimento dessa ordem. O partido mostra sua força, mas não deve deixar que o sucesso, em caso de vitória, lhe suba à cabeça. Os próximos quatro anos servirão para rearrumar a casa, isolar os setores que apostam no retrocesso e superar a crise iniciada após 2014. O que importa é que em 2026, quando esquerda, centro e direita estiverem novamente apresentando seus candidatos, o Brasil mantenha-se democrático. 

 

Carlos Ranulfo Melo é doutor em ciência política, professor titular aposentado do Departamento de Ciência Política da UFMG (Universidade Federal de Minas Gerais) e pesquisador do Centro de Estudos Legislativos. Autor de “Retirando as cadeiras do lugar: migração partidária na Câmara dos Deputados”, coautor de “Governabilidade e representação política na América do Sul” e coeditor de “La Democracia Brasileña: Balance y Perspectivas para el Siglo XXI”. Tem artigos publicados sobre partidos, estudos legislativos e instituições comparadas com foco no Brasil e nos países da América do Sul.

AS DUAS MORTES DO PSDB

AS DUAS MORTES DO PSDB

Carlos Ranulfo Melo

Publicado no JOTA

Há duas maneiras pelas quais um partido pode morrer. Uma é pela falta de votos, que podem minguar eleição após eleição ou sumir de vez. Outra é de caráter programático – nesse caso o partido pode até se manter com alguma expressão política, mas sua denominação não faz mais jus à sua prática política. O PSDB enquadra-se nos dois casos.

O gráfico abaixo mostra o percentual de deputados eleitos pelo partido para a Câmara entre 1990, sua estreia eleitoral, e 2022.

Os números falam por si. Saindo das costelas do MDB, os tucanos conquistaram 7,6% das vagas na Câmara em 1990 – foram 76 representantes eleitos. O percentual cresceu até 1998: 99 vagas, o que dava ao partido 19,3% dos votos na casa.

A partir de então tem início um declínio que, aos olhos de hoje, parece irreversível. A lenta queda tem dois momentos distintos. O primeiro corresponde ao período dos governos petistas, entre 2002 e 2014. O PSDB – tal como aconteceu com seu aliado de primeira hora, o DEM – sentiu a longa permanência na oposição e viu sua representação recuar até 10,5 da Câmara em 2010, percentual que se repetiu em 2014. Nesses dois anos, o partido dependeu crucialmente de São Paulo e Minas Gerais para manter uma bancada de porte médio. Tanto em 2010 como em 2014 os dois estados contribuíram com 39% dos deputados eleitos pelos tucanos.

A eleição de 2018 marcaria o segundo momento da queda, quando o partido teve sua força na Câmara reduzida a 5,7% das cadeiras. A situação piorou ainda mais em 2022: foram apenas 13 representantes eleitos, 2,5% da casa. O partido que governou o país durante oito anos viu-se reduzido a uma legenda de pequeno porte. Nos dois anos em questão, sua bancada em São Paulo ficou restrita a seis e cinco deputados respectivamente – para efeito de comparação, entre 1990 e 2014 o partido elegera em média 14 deputados no estado. Em Minas, foram cinco eleitos em 2018 e apenas dois em 2022.

O resultado só não foi pior devido à federação constituída com o Cidadania – federados, os dois partidos elegeram 18 deputados. A federação PSDB/Cidadania obteve a oitava votação para a Câmara dos Deputados. Com 4,52% dos votos válidos seu desempenho foi ligeiramente superior ao da federação PSOL/REDE, que chegou a 4,29%.  A avaliar pela magnitude do recuo após 2014 os tucanos, mantida ou não a federação, têm motivos de sobra para se preocupar com a cláusula de barreira para 2026. 

Se o primeiro momento do recuo pode ser explicado pelas dificuldades impostas pelo período na oposição aos governos petistas, o segundo nada tem a ver com isso. A bem da verdade, o partido chegou a ensaiar um crescimento logo após o impeachment de Dilma. Na eleição municipal de 2016, os tucanos elegeram 803 prefeituras, ficando atrás apenas do MDB. Sua votação agregada foi a maior do país – 17.612.608 votos, um crescimento de 25% em relação a 2012. Um céu de brigadeiro parecia descortinar-se e 2018 estava logo à vista. 

Mas eis que surge Bolsonaro, a consequência não prevista do movimento iniciado com a interrupção do mandato de Dilma. Em Minas Gerais, o partido perdeu uma disputa que parecia fácil contra o desgastado governo de Fernando Pimentel (PT). A poucos dias da votação em primeiro turno, Romeu Zema foi “descoberto” pelo eleitor de Bolsonaro e saltou de um dígito nas pesquisas para a liderança da corrida sucessória e a posterior vitória em segundo turno. Em São Paulo, o partido se salvou: na ausência de um candidato que caísse na preferência do eleitorado bolsonarista, os tucanos emplacaram o “bolsodoria”.

Mas a eleição de João Doria já dizia tudo. O PSDB havia perdido para a extrema direita o lugar de elemento de contenção ao PT. Carente de base social, o partido atravessou o período dos governos Lula e Dilma ancorado no antipetismo e de uma hora para outra perdeu seu ponto de apoio fundamental junto ao eleitorado. O combate ao PT havia passado às mãos de Bolsonaro e seria conduzido a seu estilo. Pior ainda, na visão do ex-capitão o PSDB passou a ser apresentado como parte da herança maldita – comunista, anticristã e inimiga da família – que estaria levando o país à derrocada. Tucanos e petistas seriam farinha do mesmo saco.

A segunda morte do partido tem um ponto crucial em 2014 quando Aécio Neves optou por não reconhecer a vitória de Dilma na eleição presidencial e colocar em dúvida, sem qualquer evidência, a contagem de votos. Inusitado e estranho às práticas democráticas, o gesto seria posteriormente citado por Bolsonaro em seus ataques ao TSE. A partir de então, o PSDB, conduzido pelo ex-senador mineiro, dedicou-se a tramar a interrupção do mandato de Dilma, abandonando toda e qualquer “reserva institucional” e trabalhando pela obstrução legislativa radical do governo eleito.

A descaracterização do partido manteve-se no já referido “bolsodoria”. Mais do que uma estratégia de campanha, a eleição de Doria representou o afastamento dos tucanos, em seu berço, de sua linhagem histórica. Ao longo do primeiro mandato de Bolsonaro, o PSDB adotou uma postura dúbia. Se não aderiu ao governo, tampouco foi capaz de se posicionar de maneira firme frente as suas medidas mais absurdas. Na votação da PEC que instituía o voto  impresso, a bancada na Câmara rachou ao meio e o então deputado Aécio Neves se absteve.

Em 2022, o partido decretou sua segunda morte. Indiferente à farta evidência disponível a respeito do caráter autoritário do governo Bolsonaro e dos reiterados sinais quanto aos riscos de um segundo mandato, o Partido da Social-Democracia Brasileira abandonou em definitivo qualquer pretensão de fazer jus à sua denominação e se escondeu, para usar as palavras de Simone Tebet (MDB), por detrás da neutralidade no segundo turno das eleições presidenciais. Como se não bastasse, seu candidato ao governo de São Paulo acionou o modo desespero e correu ao aeroporto para recepcionar o candidato do PL à Presidência. Enquanto isso, Fernando Henrique Cardoso, Tasso Jereissati e José Serra, para citar os nomes de maior destaque, declaravam apoio a Lula. 

O PSDB acabou e não há nada a comemorar. Na sua ausência, o vazio deixado pela centro-direita foi ocupado pelo mais truculento e reacionário movimento que o país vivenciou desde a redemocratização.  

 

Carlos Ranulfo Melo é doutor em Ciência Política, professor titular aposentado do Departamento de Ciência Política da UFMG e pesquisador do Centro de Estudos Legislativos. Autor de Retirando as Cadeiras do Lugar: Migração Partidária na Câmara dos Deputados, coautor de Governabilidade e Representação Política na América do Sul e coeditor de La Democracia Brasileña: Balance y Perspectivas para el Siglo XXI. Tem artigos publicados sobre partidos, estudos legislativos e instituições comparadas com foco no Brasil e nos países da América do Sul.

O que está em jogo: o Brasil será uma democracia em 2026?

O que está em jogo: o Brasil será uma democracia em 2026?

Argumentar que não há riscos para regime no país é desconsiderar que a atuação das instituições pode mudar a depender das pessoas que ali estão e das pressões a que estão submetidas

Carlos Ranulfo de Melo

Publicado no Nexo Jornal

A pergunta acima pode ser respondida de várias maneiras. No entorno de Bolsonaro, a resposta está na ponta da língua: seremos uma democracia se o STF (Supremo Tribunal Federal) e a PGR (Procuradoria-Geral da República) deixarem o governo trabalhar, a imprensa for responsável, os valores tradicionais da família forem respeitados, o amor à pátria e a Deus estiverem acima de tudo e o PT for extirpado.

Uma segunda resposta foi vocalizada por Ciro Gomes (PDT) em seu apoio envergonhado a Lula. Segundo o ex-candidato, a democracia não corre risco, seja qual for o vencedor no segundo turno. Diga-se de passagem que alguns poucos cientistas políticos compartilham essa visão. 

A resposta bolsonarista não merece muitos comentários, até porque o atual presidente e seus apoiadores mais próximos não têm qualquer credibilidade para discutir o tema. O que eles imaginam como uma democracia dos sonhos nem democracia é – é o governo, sem qualquer limite constitucional, do ex-capitão.

A segunda resposta pode provocar mais danos. Seus defensores acreditam que as instituições democráticas têm funcionado bem, são fortes e resistirão a qualquer tentativa de retrocesso. É verdade que a democracia sobreviveu ao primeiro mandato de Bolsonaro. O STF e o TSE (Tribunal Superior Eleitoral) se destacaram nesse ponto, tivemos uma CPI no Senado e as propostas mais reacionárias foram barradas. Bolsonaro colocou na PGR e na Polícia Federal alguém para protegê-lo, mas não conseguiu controlar por completo nenhuma das duas instituições. Neutralizou a Câmara dos Deputados e com isso se livrou de um processo de impeachment, mas isso é do jogo.

O problema de se argumentar que a democracia não corre riscos é desconsiderar que a atuação das instituições pode mudar a depender das pessoas que ali estão e das pressões a que estão submetidas. Regras podem ser alteradas e com isso abrir opções, antes não existentes, para retrocessos. Ou alguém duvida que o bolsonarismo possa investir em um aumento no número de juízes no STF para com isso deixar o caminho livre para aventuras autoritárias? Regras também podem ser objeto de uma interpretação a gosto da maioria existente – como foi o caso da transformação das pedaladas fiscais em crime de responsabilidade para legalizar o impeachment de Dilma.

Isso nos leva à terceira maneira de responder à pergunta do título: no caso de um segundo mandato de Bolsonaro não é possível afirmar com segurança que teremos uma democracia em 2026. Quem acompanha a política pelo mundo sabe que o tempo é variável crucial: autocratas modernos não tentam subverter a democracia pelo golpe. Segundos, e por que não, terceiros mandatos, são essenciais para que se avance passo a passo. No caminho, vai se contabilizando a adesão consciente de setores das elites política, econômica e social, além da aquiescência de parcelas do eleitorado que priorizam a satisfação de seus objetivos prioritários – morais, financeiros ou de outra ordem – à preservação da democracia. 

Nesse processo, mesmo aqueles que se preocupam com a democracia podem ter dificuldade de antecipar os efeitos de determinadas medidas sobre a natureza do regime e demorar a reagir. Quando “acordam”, já vivem sob outro arranjo institucional. A esse tipo de arranjo a literatura de ciência política tem chamado de autocracia eleitoral. Nele, os autocratas permitem eleições, mas o jogo a ser jogado os favorece de saída. O Estado de Direito é suprimido ou reduzido a uma caricatura na qual o controle sobre o poder não existe e os direitos individuais não são assegurados. A imprensa livre encontra-se sob cerco e a oposição, ameaçada com todas as armas possíveis, vê suas chances de vitória eleitoral reduzidas a algo próximo de zero.

Se conquistar um segundo mandato, Bolsonaro governará com um Congresso onde os partidos de direita controlam mais de 60% dos votos, seja na Câmara, seja no Senado. Nem toda a direita é bolsonarista, mas quem não o é pode ser atraído para a órbita do governo – o início das tratativas entre União Brasil e Progressistas, com vistas a uma possível fusão, aponta nesse sentido, assim como o apoio dos governadores reeleitos Ronaldo Caiado (Goiás) e Mauro Mendes (Mato Grosso) a Bolsonaro no segundo turno. 

Se na Câmara a situação não mudaria de forma significativa – teríamos a continuidade de Arthur Lira na presidência da casa – no Senado, a recondução de Rodrigo Pacheco estaria ameaçada pelo crescimento da bancada do PL. Um aliado fiel a Bolsonaro na presidência do Senado – imaginem, apenas por um instante, que estejamos falando de Flávio Bolsonaro – poderia iniciar uma crise institucional ao dar prosseguimento ao pedido de impeachment de um juiz do STF, por mais absurda que seja a fundamentação apresentada.

Ao fim e ao cabo, só é possível ter certeza de que o Brasil continuará democrático em 2026 se Lula sair vencedor no segundo turno. Esse, aliás, é o recado dado por personalidades que nada têm de petistas, como o ex-presidente Fernando Henrique Cardoso, os economistas responsáveis pela elaboração do Plano Real, ou os ex-juízes do STF, Joaquim Barbosa e Celso de Mello. A vitória de Lula não alterará a composição do Congresso, mas reduzirá a força de atração do bolsonarismo sobre os partidos de centro-direita e direita, o que muda por completo a dinâmica do processo político e bloqueia a possibilidade de retrocessos. 

Carlos Ranulfo Melo é doutor em ciência política, professor titular aposentado do Departamento de Ciência Política da UFMG (Universidade Federal de Minas Gerais) e pesquisador do Centro de Estudos Legislativos. Autor de “Retirando as cadeiras do lugar: migração partidária na Câmara dos Deputados”, coautor de “Governabilidade e representação política na América do Sul” e coeditor de “La Democracia Brasileña: Balance y Perspectivas para el Siglo XXI”. Tem artigos publicados sobre partidos, estudos legislativos e instituições comparadas com foco no Brasil e nos países da América do Sul.

Lula recuperou todo o espaço perdido pelo PT em 2018

Lula recuperou todo o espaço perdido pelo PT em 2018

Leonardo Avritzer

Publicado no Pulso

O resultado do primeiro turno das eleições de 2022 mostra um comportamento contraditório por parte do eleitorado brasileiro. Em primeiro lugar, não podemos deixar de destacar, tal como mostram os mapas abaixo, que houve um grande crescimento no número de votos, em determinadas regiões e estados, do candidato a presidente do PT, Luiz Inácio Lula da Silva, quando comparamos os resultados do primeiro turno dessas eleições com o de 2018.

 

Como podemos observar nos mapas, o PT, por meio da candidatura de Lula, retomou a hegemonia na região Norte do país e também conseguiu ampliar sua hegemonia no Nordeste a partir de uma vitória muito significativa no estado do Ceará. Por fim, obteve a liderança em Minas Gerais, estado da região Sudeste no qual Fernando Haddad (PT) teve seu melhor resultado em 2018, mas que ainda assim não foi suficiente ganhar do então candidato Jair Bolsonaro (PL).

O mapa eleitoral de 2022 mostra o retorno do mapa vitorioso do Partido dos Trabalhadores entre 2006 e 2014. As eleições no Brasil tiveram duas dinâmicas em nossa redemocratização. A primeira, que prevaleceu nas eleições de 1989, 1994, 1998 e 2002, foi a dos candidatos vencedores realizarem fortes maiorias em quase todos os estados. Foi assim com Fernando Collor, Fernando Henrique e foi assim com a primeira eleição do ex-presidente Lula. No entanto, desde 2006 anunciou-se uma nova dinâmica, na qual há um país bem mais dividido e com certo avanço do conservadorismo, em especial nas regiões Sul e Centro-Oeste do Brasil. Na eleição de 16 anos atrás, o PT venceu exatamente com o mapa que apontamos acima, que é o mesmo das disputa de 2022 com exceção do Rio Grande do Sul.

 

Uma das boas notícias para os eleitores do presidente Lula é a retomada da competitividade do PT no Rio Grande do Sul, onde, tal como mostra o mapa dois abaixo, o candidato do PT foi vencedor em toda parte Sul do estado e mostrou-se competitivo nas demais regiões. 

Temos também questões que nos preocupam em relação aos resultados do primeiro turno e que acendem sinais amarelos em relação ao resultado final da eleição que ocorrerá no dia 30 de outubro. O primeiro diz respeito a um certo avanço das bancadas conservadoras na Câmara. Especialmente de um movimento, tanto na Câmara quanto no Senado, da centro-direita para a extrema-direita.

 

Principalmente no Senado, a vitória das candidaturas de Sergio Moro, Marcos Pontes, Damares Alves e Hamilton Morão apontam na direção de um Senado ainda mais conservador que pode potencialmente vir a se tornar um obstáculo à governabilidade, ainda que existam movimentos na outra direção, com as vitórias de quatro senadores pelo PT no Pará, Ceará, Pernambuco e no Piauí, além das vitórias de Flávio Dino, pelo PSB, no Maranhão e de Renan Calheiros, parte da coalização de apoio ao ex-presidente Lula, no estado do Alagoas. Assim, temos um Senado mais à direita pela vitória dos candidatos da extrema-direita em relação aos senadores da centro-direita que perderam os seus mandatos. Nesse sentido temos uma movimentação da centro-direita para a extrema-direita

 

Por fim, é importante ressaltar que houve uma mudança no padrão eleitoral nas grandes cidades brasileiras. O gráfico abaixo, elaborado por Fernando Meireles, ex-aluno da UFMG e atual pesquisador do Cebrap, , aponta muito claramente para dois fenômenos que são importantes. De um lado, mostra que houve um aumento de apoio a Bolsonaro em pequenas cidades do Brasil, especialmente em nas com população abaixo de 50 mil habitantes. No entanto, o fenômeno mais importante e que provavelmente vai selar uma dinâmica na opinião pública é o grande avanço da candidatura do Lula nas grandes cidades, principalmente nas principais capitais. Nesse caso, o que percebemos é que a diminuição de apoio a Bolsonaro nas capitais e nas grandes cidades brasileiras, que começou na pandemia, se acentuou. É muito difícil que o presidente possa revertê-la nesse segundo turno das eleições.

 

As eleições terminam com um cenário incerto mais fortemente positivo para a candidatura que ocupou o primeiro lugar no primeiro turno das eleições. Esse quadro se dá em relação a três situações principais. Em primeiro lugar, há uma consolidação do apoio ao presidente Lula na região Nordeste; em segundo, há uma reversão da perda de apoio eleitoral do PT na região Norte, durante as eleições de 2018; e, em terceiro, ocorre uma recuperação parcial do PT por meio da candidatura do ex-presidente Lula nos três principais colégios eleitorais da região Sudeste.

 

Em Minas Gerais, Lula obteve um desempenho altamente positivo ganhando a eleição, independentemente da alta porcentagem de votos do governador Romeu Zema. Nos estados do Rio de Janeiro e São Paulo, ainda que Bolsonaro tenha vencido as eleições, ele ganhou com percentuais muito inferiores aos que teve em 2018.

 

Assim, a perspectiva do segundo turno é uma consolidação do ex-presidente Lula em todas essas regiões mencionadas e um possível fortalecimento de sua candidatura em algumas cidades e estados do país. Há ainda estados nos quais se anuncia a possibilidade de uma reversão da vitória do presidente Jair Bolsonaro. Em primeiro lugar, o Rio Grande do Sul, onde a candidatura do ex-governador Eduardo Leite do PSDB precisará de um apoio do PT para se tornar vitoriosa. Em segundo lugar, existe a forte possibilidade que o apoio por parte de Simone Tebet melhore significativamente o desempenho do Lula na região centro oeste. Assim, ainda que o desempenho de Jair Bolsonaro tenha sido acima do esperado, em especial no estado de São Paulo, nada indica que se trate de uma tendência que irá continuar no segundo turno.